Mairie de Frespech :
Adresse: Le Bourg Place Jean-Moulin 47140 Frespech
lundi : 9h00-12h00 et 14h00-16h30
mardi : 9h00-12h00
mercredi : /
jeudi : 9h00-12h00
vendredi : 9h00-12h00
Maire : Mme. Béatrice GIRAUD
Si dans les villages environnants beaucoup de pièces archéologiques furent découvertes, attestant une implantation humaine très ancienne dans la contrée, rien ne fut jamais découvert à Frespech et les traces historiques les plus anciennes que nous ayons sont celles de la fondation d'une bâtisse médiévale aux alentours du Xéme siècle et plus vraisemblablement au Xllème. Ce qui n'est déjà pas si mal et forge une belle histoire au village qui connut des hauts et des bas tout au long de son parcours.
L'origine étymologique est plus compliquée à donner que le passé historique. Trois hypothèses sont proposées avec toutes les réserves que l'on peut imaginer.
LES TROIS VERSIONS
La première assure que le nom vient du latin : frestatum podium, ce qui signifierait colline frettée, autrement dit palissée ou protégée de palissade. Cela voudrait dire que le pech - entendez la colline - était un lieu fortifié par une palissade en bois, comme le faisaient les Romains.
La seconde hypothèse évoque un incertain fessum Les premiers seigneurs connus de Frespech, au 13eme siècle, appartiennent à la famille de Durfort: en 1267, Augier de Puybarsac, fils d'Arnaud de Durfort et seigneur des lieux, se plaint au comte de Toulouse que le sénéchal de l'Agenais l'empêche de jouir de la justice en son château de Frespech « comme en ont joui son père et son grand-père ». A la fin du 14eme siècle ou au début du 15eme le château passe aux Montferrand, puis, par mariage, aux Gourdon de Genouillac en 1644 : JeanPaul de Genouillac, 2ème comte de Vaillac (1621 -1681), épouse Marie-Félice de Voisins de Montaut (1622-1672), baronne de Cancon et de Casseneuil par héritage de son beau-père François III de Montferrand. En 1681 le château est acheté par Gaston -Jean-Baptiste-Antoine, duc de Roquelaure (1656-1738), un Gersois de Lectoure, puis en 1707 par Jean de Raignac, magistrat agenais. Enfin il est vendu comme bien national à la révolution ; l'estimation des meubles du château est effectuée le 11 floréal an II (30 avril 1794).
UN CHÂTEAU REMANIÉ
Le château, du début du 13eme siècle, a subi des remaniements liés probablement, outre les changements de propriétaires, aux guerres de Cent Ans et de Religion. Implanté au sud du village, son revers tient lieu d'enceinte comme c’est le cas pour les maisons ; il est constitué de plusieurs corps de bâtiments. Celui qui paraît être le plus ancien est attenant à la porte sud-est, est en moellon et moellon équarri ; il possède une échauguette en encorbellement sur consoles en quart-de-rond (angle nord-est) percée de canonnières (16ème siècle ?).
Vers 1848 le maire du village, qui voulait un bel escalier chez lui, fit démolir «I' escalier monumental en pierre entouré d’une superbe grille en fer» situé dans le donjon. Ce démantèlement entraîna la chute du «dôme du château qui s’élevait au milieu de l’édifice».
Frespech fut aussi un lieu ou s'étaient réfugiés des cathares. On estime même que les fortifications du château datent de cette époque.
* Source "Le Journal de la Communauté de Communes du Canton de Penne d'Agenais n°14 Juillet 2006."